Festival expérimental en deux temps, Le cours de l'eau, la cour et l'eau interroge la relation de l’architecture à l’environnement, à l’aune de la crise climatique et de l’anthropocène ainsi que la faculté de la nature à faire paysage. A travers différents prismes de réflexion, le projet souhaite proposer des solutions pour la réconciliation entre nature et culture : Comment nous humains, architectes, artistes, designers, habitants, personnes, allons-nous reconstruire notre relation au vivant, quelles alliances créer avec les sols, les rivières, la terre, les plantes, les arbres, les vivants, les non-humains pour ne plus être dans une relation d’exploitation et d’extraction mais de collaborations et d’échanges ? À l’échelle macro, cette réflexion passe par un travail de réconciliation de l’édifice du centre d’art La cuisine à son environnement humain et non-humain par la re-sensibilisation à la nature par l’architecture, le paysage et l’art.

Autour d’un festival et d’ateliers collaboratifs et exploratoires, Le cours de l’eau, la cour et l’eau – Architecture et paysages à la cuisine propose la construction collaborative d'espaces conviviaux autour de l’eau et de la rivière d’Aveyron et l'enquête collégiale à la découverte de l'environnement par le filtre de l'eau. Les ateliers proposent une réflexion autour du pays productif et de la ruralité. Cartographier les ressources, exprimer les voies de transformation soutenable, dire ce qu’est le sol d’un éleveur, d’un paysan aujourd’hui, travailler avec la seconde ou troisième génération de « néoruraux » qui peuplent les causses environnants et impulsent des dynamiques souvent insoupçonnées des urbains.

Alternant moments de co-conception et de co-construction avec des moments d'échanges et de réflexions, le deuxième chapitre de la programmation « Réconciliation » sera l'occasion de perpétuer les liens déja tissés, d'en créer de nouveaux, et d'inventer une vision commune de l'acte de constuire.