Le thème de l’identité patrimoniale toulousaine dans la période moderne et contemporaine doit être abordé avec une certaine prudence si l’on veut éviter les sempiternels débats sur l’utilisation de la brique ou sur des positions stylistiques le plus souvent vidées de sens. Pour autant, à Toulouse comme ailleurs, les lieux et les temps fondent la réflexion des architectes. Quel architecte pourrait ignorer son appartenance à un « milieu solidaire de pensée », de sites, de climat, d’histoire,... c’est-à-dire de culture…

Le thème de l’identité patrimoniale toulousaine dans la période moderne et contemporaine doit être abordé avec une certaine prudence si l’on veut éviter les sempiternels débats sur l’utilisation de la brique ou sur des positions stylistiques le plus souvent vidées de sens.
Pour autant, à Toulouse comme ailleurs, les lieux et les temps fondent la réflexion des architectes. Quel architecte pourrait ignorer son appartenance à un « milieu solidaire de pensée », de sites, de climat, d’histoire,... c’est-à-dire de culture locale ?
Si on observe l’histoire de l’architecture récente, il y a autour de nous des exemples majeurs de courants architecturaux modernes à caractère universel qui n’ont pas pour autant nié les réalités culturelles régionales ; l’école catalane, l’école bordelaise par exemple. « Les modernes toulousains » des années 60 sont de ceux-là. Ce mouvement qui a laissé de nombreuses et précieuses traces dans la région toulousaine a rompu délibérément avec la radicalité corbuséenne sans pour autant renoncer aux idéaux modernistes de leur temps.
Depuis, les mouvements d’architectes « post-modernes » et plus récemment celui baptisé « régionalisme critique » adapteront leur écriture au contexte méridional.
Aujourd’hui, pour faire face à son développement, la ville de Toulouse n’a pas échappé au phénomène centrifuge commun à toutes les grandes métropoles qui perdent ainsi en grande partie leurs attributs de centralité.
L’avenir architectural de la métropole toulousaine se joue désormais dans des « macrolots » où les exigences de qualité urbaine et le message environnemental impactent fortement l’expression architecturale des nouvelles réalisations.

Jacques Munvez, architecte

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