« Faire communs », Parcours d'art contemporain en vallée du Lot, MAGCP, 2020. Photo © Yohann Gozard
Dans le cadre de la Résidence Faire communs menée par la MAGCP, la MAOP a lancé son numéro spécial de l'été, le Plan Libre 175, 1 image / 1000 mots. L'occasion d'inaugurer dans la bonne humeur l'aire de pique-nique réalisée pendant le Parcours d'Art Contemporain. Retour en images sur ce temps de partage et de débat avec les jeunes architectes lotois et les artistes du Parcours.
« Quand le monde s’emballe, que l’économie étrangle les échanges, que l’utopie démocratique…
Dans le cadre de la Résidence Faire communs menée par la MAGCP, la MAOP a lancé son numéro spécial de l'été, le Plan Libre 175, 1 image / 1000 mots. L'occasion d'inaugurer dans la bonne humeur l'aire de pique-nique réalisée pendant le Parcours d'Art Contemporain. Retour en images sur ce temps de partage et de débat avec les jeunes architectes lotois et les artistes du Parcours.
« Quand le monde s’emballe, que l’économie étrangle les échanges, que l’utopie démocratique s’amenuise, nous affirmons que la situation artistique reste encore un espace d’ambition, d’honnêteté et de possible liberté pour expérimenter du « faire ensemble.»
Tenter une exploration artistique relative à la biodiversité environnementale, culturelle, sociale, subjective, animale, avec des artistes, des habitants et des usagers du territoire, relève les enjeux d’une mise en action partagée de nos désirs et de nos rêves.
Co-construire, co-agir pour créer et « faire paysage » ensemble. Les pratiques collaboratives visées instaurent un rapport de réciprocité des savoirs et des savoir-faire nécessaires à l’émergence d’un espace commun. Dans cette géographie à inventer, les pratiques artistiques et leurs objets sont entendus comme faisant partie d’un ensemble plus vaste de milieux associés où l’ethnographie avec ses qualités d’écoute, d’attention et d’analyse tiendra sa part du « faire ». Il importe donc de dépasser les clivages entre art et artisanat, cultures savantes et cultures populaires, entre geste et intellectualité, entre technique et concept afin que puissent se tresser d’autres imaginaires du commun. Ainsi, les transformations de la matière, les gestes qui y sont associés fabriquent un espace public au sens politique du terme.
La situation sanitaire a considérablement modifié les engagements possibles de ce projet, d’une part en renforçant de façon presque paradoxale la nécessité de faire ensemble, et d’autre part en nous demandant d’adapter les contenus, de les différer dans le temps et de les organiser dans de nouveaux espaces… C’est pourquoi, les Exposition «Faire Communs» - Cajarcartistes accueillis depuis début juin aux Maisons Daura prolongent leurs résidences pendant l’été. Cela fait du Parcours d’art contemporain en vallée du Lot 2020, un work in progress inédit, un chantier permanent, éclairé d’œuvres collaboratives, de performances et de rencontres artistiques, auquel nous serons ravis d’impliquer encore davantage le public.»
Maria Barthélémy et Martine Michard, Commissaires.